« On a presque honte d’être hétéros face aux LGBT. »
Cette phrase, on l’entend de plus en plus souvent.
Mais ce n’est pas de la honte, c’est une prise de conscience.
Pendant des siècles, le patriarcat a dicté les rôles et les modèles.
Il a érigé l’hétérosexualité comme seule voie légitime, il a assigné les femmes à la maternité, et enfermé les hommes dans la virilité.
Ce système a fabriqué des générations entières de silences, d’injonctions, de normes impossibles à incarner.
Et il a donné naissance à un privilège hétéro : celui de grandir dans un monde où ton orientation, ton couple, ton amour sont la norme.
Tu n’as jamais eu à te justifier.
Tu n’as jamais eu à cacher ton affection.
Tu n’as jamais eu à faire ton coming out.
Ce n’est pas une faute d’en bénéficier.
Mais c’est une responsabilité de le reconnaître.
Le patriarcat, c’est ce qui murmure que “les hommes doivent être forts” et “les femmes doivent plaire”.
C’est ce qui fait croire qu’une relation “réussie” doit forcément être un couple hétéro, marié, avec enfants.
Et c’est aussi ce qui enferme, inconsciemment, même celles et ceux qui croient s’en être libérés.
En sexothérapie, on observe souvent que ces schémas ressurgissent dans le lien à soi, au corps, au plaisir.
Ils façonnent nos désirs, nos peurs, nos réflexes affectifs.
Déconstruire le patriarcat, ce n’est pas lutter contre un ennemi invisible : c’est se libérer d’un héritage collectif qui empêche d’aimer librement.
Aimer, ce n’est pas reproduire une norme.
C’est apprendre à communiquer, à ressentir, à s’ouvrir sans se perdre.
C’est reconnaître que toutes les formes d’amour, hétéro, queer, polyamoureuses ou fluides, ont la même valeur, et que la seule différence, c’est la liberté intérieure avec laquelle on les vit.
Les séances de sexothérapie au Studio Fleur de Lune permettent justement de traverser ces zones de confusion, de comprendre comment les schémas patriarcaux se rejouent dans nos relations, et d’apprendre à aimer autrement, en conscience, en respect, en égalité.
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Parce qu’au fond, l’amour n’a jamais eu besoin d’être “normal”.
Il a juste besoin d’être vrai.
Un article du Journal Lunaire
Studio Fleur de Lune