Ces derniers jours, j’ai réduit volontairement le nombre de personnes qui suivaient mon compte Instagram shibari. De 1200 abonnés, je suis passée à un peu plus de 600.
Ce n’est pas une coupure. Ce n’est pas un mouvement de colère. Ce n’est pas une sélection “contre”.
C’est une recentralisation.
Une manière de revenir à ce qui est juste, profond et vrai dans ma pratique du shibari intime.
Avec le temps, j’ai vu apparaître des présences qui ne résonnaient plus avec ce que je propose :
– des profils silencieux depuis un an et demi,
– des photographes “en attente de collaboration” qui n’avaient jamais regardé mon travail,
– des curieux venus chercher du contenu lié au BDSM, au porno ou à la performance,
– des personnes liées à mon ancienne vie, à mon ancienne relation, et aux réflexes d’avant,
– des abonnés ayant liké une seule image… mais pas mon shibari.
Je ne leur en veux pas. Mais mon art est devenu trop intime, trop vivant, trop vrai pour être observé par des regards absents.
J’avais besoin d’un espace resserré, où chaque présence a du sens. Un endroit où la vibration compte plus que le nombre. Un espace où l’on suit pour ressentir, pas pour consommer.
Pendant longtemps, “Kaméléon” m’a suivie. C’était un surnom qui parlait de mon adaptabilité, de ma capacité à changer, à absorber, à me fondre dans les environnements.
Mais cette identité n’est plus moi. Elle ne reflète plus ce que je suis devenue, ni dans ma vie, ni dans mes cordes.
Le caméléon change pour survivre. Moi, aujourd’hui, je choisis d’être.
Je n’ai plus envie de me fondre. Je n’ai plus envie d’être ce qu’on attend de moi. Je ne veux plus cacher ma couleur intérieure.
Alors j’ai laissé “Kaméléon” derrière moi. Sans rupture. Sans drame. Juste… parce que j’ai grandi.
Et je suis devenue Alice, Le Miroir. Une identité stable, assumée, ancrée. Une identité qui ne change pas en fonction du regard de l’autre, mais qui révèle.
Mon shibari n’est pas une performance. Il n’est pas une scène. Il n’est pas une technique à reproduire. Il n’est pas du BDSM, ni du rope-sex, ni un terrain d’exhibition.
Mon shibari est une rencontre. Une respiration. Un chemin intérieur.
Un shibari émotionnel, lent, conscient, proche du psychocorporel.
Dans les cordes, il n’y a rien à prouver. Il n’y a rien à performer. Il n’y a rien à montrer.
Il y a juste à sentir.
Une tension, un abandon, un frémissement, une vérité.
Les cordes ne “attachent” pas. Elles ouvrent.
Elles deviennent un miroir intérieur, où la personne voit ce qu’elle ne s’autorise jamais à regarder dans la vie quotidienne : sa vulnérabilité, sa force, son silence, ses émotions profondes.
C’est pour cela que mon shibari est souvent qualifié de :
– shibari introspectif,
– shibari émotionnel,
– shibari thérapeutique,
– shibari slow,
– shibari no-sex,
– shibari conscience,
– shibari présence & souffle.
Parce que ce que je fais n’est pas un “style”. Ce n’est pas une méthode.
C’est une manière d’écouter le corps, de respirer ensemble, de laisser la conscience s’ouvrir. Je peux accompagner, guider, clarifier… Mais je ne peux pas “enseigner” ce qui naît entre deux êtres.
Ce que je propose, c’est :
→ une expérience,
→ un chemin,
→ une rencontre,
pas un atelier de nœuds.
Je reçois des couples, oui. Mais ce que nous explorons ensemble, c’est :
– la confiance,
– la sécurité,
– la lenteur,
– la communication,
– la présence,
– le consentement,
– le souffle.
Pas la technique.
Parce que ce changement avait besoin d’être dit. Parce que mon art s’est transformé. Parce que j’avais besoin d’honorer ce qu’il est devenu.
Le Miroir d’Alice, ce n’est pas juste un nouveau nom. C’est une renaissance.
Un espace plus petit, mais plus vrai. Un espace plus intime, mais plus profond. Un espace où l’on vient pour être touché, pas pour regarder.
Si tu lis ces lignes, c’est que quelque chose en toi résonne déjà. Tu es le-a bienvenu-e.
Je reçois :
✨ des personnes en quête de ressenti,
✨ des hypersensibles qui ont besoin de se déposer,
✨ des corps fatigués de performer,
✨ des couples qui veulent retrouver un lien vrai,
✨ celles·ceux qui viennent pour se rencontrer autrement.
Les cordes n’enferment pas. Elles révèlent. DM pour les demandes. Séances sur sélection pour préserver la qualité du lien.
Un article du Journal Lunaire
Studio Fleur de Lune