Je suis tombée sur un post qui disait, en gros :
« N’aime pas comme toi tu veux être aimé·e, aime comme l’autre en a besoin. »
Au premier abord, j’ai trouvé ça mignon. Presque inspirant. Un de ces petits mantras Instagram qui se veulent profonds mais qui restent en surface. Mais plus je le relisais, plus quelque chose en moi se crispait. Pas un simple inconfort. Un vrai point de tension. Parce que derrière cette phrase soi-disant bienveillante, j’ai entendu tout autre chose :
« Change-toi. Ajuste-toi. Déforme-toi. Efface-toi. »
Et ça, je l’ai déjà fait. Je sais exactement ce que ça coûte.
J’ai vécu une relation où l’on me répétait :
« Je ne fais pas de câlins. Je ne suis pas dans les mots doux. Ce n’est pas ma manière d’aimer. »
Et moi, par respect, j’ai essayé de m’adapter. Vraiment. Sauf que ma nature profonde, c’est l’inverse : je suis tactile, expressive, tendre, enveloppante. Les câlins ne sont pas un “bonus”. Les mots doux ne sont pas un “plus”. Ils font partie de mon système nerveux, de mon attachement, de ma façon authentique d’aimer.
Mais je me suis modulée. Par amour. Par loyauté. Par compréhension. Avec cette naïveté propre aux hypersensibles HPI caméléon qui savent trop bien se plier. Sauf qu’à force de me plier, je me suis brisée. Je me suis tellement adaptée que j’ai fini par devenir l’ombre de moi-même. Je retenais mes gestes. Je filtrai mes élans. Je me contrôlais pour ne pas déranger. Et un jour, j’ai réalisé que j’avais oublié ma propre manière d’aimer.
Quand on est neuroatypique, HPI, hypersensible, on capte très vite l’autre. Ses besoins. Ses micro-réactions. Ses silences. Ses limites. Et on s’ajuste en continu. C’est instinctif. Presque automatique. Ce n’est pas un défaut. Pas un caprice. C’est un mécanisme de survie.
Mais pour quelqu’un d’extérieur, ça peut donner l’illusion que « ça va », que « tu t’adaptes parfaitement », que « tu comprends tout ». Alors oui : je comprends vite. Je ressens fort. Je perçois beaucoup.
Mais cette intelligence émotionnelle n’est pas un buffet où chacun peut venir piocher sans se demander ce que ça me coûte. La sur-adaptation, dans une relation, peut devenir un vrai poison : doucement, subtilement, elle t’éloigne de toi-même.
Mais se perdre pour l’autre n’est jamais normal. Je ne suis pas ici pour accuser qui que ce soit. Cette situation n’était pas un abus. C’était un décalage profond entre deux manières d’aimer, et un manque de réciprocité dans l’adaptation.
Parce que oui, une relation saine est une rencontre de deux langages d’amour, pas l’imposition silencieuse de l’un sur l’autre.
Et c’est là que le fameux post Instagram devient dangereux :
👉 Il suggère que c’est toujours à toi de changer.
👉 Que l’amour “mature”, c’est de se modeler selon l’autre.
👉 Que si tu souffres, c’est que tu n’as pas “assez bien compris son langage”.
Non.
Non, mille fois non.
L’amour n’est pas un examen où il faut apprendre les codes de l’autre en oubliant les siens. L’amour ne devrait jamais demander de renier ce qui est vital en toi. Aimer l’autre ne devrait pas te coûter ta propre lumière.
Apprendre l’autre, comprendre son fonctionnement, respecter ses limites, c’est beau. C’est même essentiel dans une relation consciente. Mais à une seule condition :
✅ que ça ne t’arrache pas à toi-même.
✅ que tu ne te transformes pas pour mériter d’être aimé·e.
✅ que ta manière d’aimer continue d’exister dans l’espace du couple.
Parce qu’il y a une vérité simple que personne ne dit assez :
La personne qui t’accompagne du premier au dernier jour de ta vie, celle avec qui tu dors chaque nuit, celle que tu retrouves dans le miroir…
c’est TOI.
Et cette personne-là mérite d’être aimée. Vraiment aimée. Sans se trahir.
En tant que sexothérapeute inclusive, je le vois tous les jours en séance : la plupart des souffrances relationnelles viennent d’une chose très simple :
👉 on s’abandonne soi-même pour préserver la relation. On fait passer l’autre avant nous. On se sur-adapte. On se convainc que “c’est ça, l’amour”. On normalise l’effacement. On confond loyauté et disparition.
Et pourtant, la clé n’a jamais été là. La clé, c’est l’équilibre. C’est la cohabitation de deux manières d’aimer. C’est la capacité d’être soi, sans s’excuser d’exister.
S’il y a une chose que j’aurais aimé lire plus tôt dans ma vie, c’est celle-ci :
Si nos façons d’aimer ne se rencontrent pas, ce n’est pas un échec. C’est juste la vie.
On peut avoir appris, grandi, partagé. On peut s’être aimés fort. Et pourtant… ne pas être compatibles.
L’important n’est pas de forcer l’ajustement. L’important est de rester fidèle à soi.
Oui, aimer demande parfois de s’adapter. Oui, il est précieux d’essayer de comprendre l’autre. Oui, c’est beau de chercher comment l’autre se sent aimé, reconnu, en sécurité.
Mais jamais, absolument jamais, au point de se quitter soi-même.
L’amour qui te demande de t’effacer n’est pas de l’amour. C’est de la perte. Aimer l’autre ne doit jamais t’empêcher de t’aimer en premier. Parce que la seule personne qui reste avec toi toute ta vie… c’est toi.
Et si deux chemins ne peuvent plus avancer ensemble, alors chacun reprend le sien. Sans culpabilité. Sans faute. Sans drame. Juste avec respect.
C’est exactement pour ça que j’ai créé Éclat de Lune, mon accompagnement hypnose + sophrologie + énergétique qui aide à :
✨ retrouver son centre
✨ libérer les blessures relationnelles
✨ remettre sa manière d’aimer à sa juste place
✨ recoudre l’estime de soi
✨ sortir définitivement de la sur-adaptation
✨ renaître à sa lumière propre
Parce que tu mérites un amour qui ne te demande pas de te trahir. À commencer par l’amour que tu te portes.
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👉 Éclat de Lune – Studio Fleur de Lune